USA: début d'une réunion monétaire hantée par la succession à la Fed

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La Réserve fédérale américaine (Fed) a entamé mardi une réunion monétaire de deux jours au terme de laquelle elle devrait laisser les taux inchangés alors que Donald Trump doit annoncer jeudi qui la dirigera pour les quatre prochaines années.

“Le Comité de politique monétaire (FOMC) a commencé sa réunion à 13H30 locales (17H30 GMT)”, a indiqué mardi un porte-parole de la Réserve fédérale.

Un communiqué sera publié mercredi à 18H00 GMT. La présidente Janet Yellen n’a pas de conférence de presse prévue.

Les marchés financiers ne s’attendent pas à une hausse des taux d’intérêt à l’issue de cette réunion ordinaire hantée par la question de la succession à la tête de la banque centrale.

Le président Donald Trump a fait savoir lundi, après avoir évalué de façon assez publique une poignée de candidats dont Mme Yellen elle-même, qu’il annoncerait sa décision jeudi.

“J’ai quelqu’un de très précis en tête et je pense que tout le monde sera très impressionné”, a-t-il déclaré récemment. Selon plusieurs médias américains, son choix se serait porté sur Jerome Powell, un républicain modéré, déjà gouverneur de la Fed, qui a travaillé avec Janet Yellen ces quatre dernières années.

Celle-ci, nommée par le président démocrate Barack Obama en 2014, achève son mandat début février.

Sur le front monétaire, les acteurs financiers estiment que les taux interbancaires au jour le jour vont rester inchangés évoluant dans la fourchette de 1% à 1,25%.

Mais ils vont guetter dans le communiqué des indications que la Fed est prête à resserrer la vis d’un quart de point de pourcentage à la prochaine réunion monétaire de décembre. Ce serait la troisième hausse de l’année.

Les membres du Comité monétaire sont toutefois divisés sur l’imminence d’un retour progressif de l’inflation, certains plaidant encore la patience avant d’agir sur les taux.

L’inflation a légèrement accéléré en septembre pour se situer à 1,6% sur un an contre 1,4% en août, selon l’indice PCE. Mais ce progrès est surtout du à la hausse des prix de l’énergie, qui ont été dopés en partie par l’impact des ouragans dans le sud du pays.

La Fed vise un objectif de hausse des prix de 2% dont elle n’a cessé de reculer l’échéance dans ses prévisions. Malgré les nombreuses créations d’emplois et les difficultés grandissantes des employeurs à pourvoir des postes qualifiés, les salaires et les prix augmentent peu. La cible de la Fed pourrait être atteinte en 2019, selon les prévisions de la banque centrale.