Malgré les fâcheries, tout le clan Le Pen autour du chef pour ses 90 ans
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En dépit des différends politiques, Jean-Marie Le Pen a réuni samedi toute sa famille, y compris ses filles Marie-Caroline, qu’il n’a pas revue depuis 20 ans, et Marine, à qui il a légué le Front national (FN), à sa soirée d’anniversaire dans la demeure de Montretout, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).
Il a d’abord réuni ses filles à son domicile de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) le temps d’une photo publiée par Paris Match où on voit les trois filles assises près de leur père, avant que chacun se rende à la soirée organisée pour ses 90 ans, a-t-on appris de sources concordantes.
Sa petite-fille et ancienne députée FN Marion Maréchal, qui a abandonné le nom Le Pen et va ouvrir une école de sciences politiques, était également présente à cette fête, ainsi que le mari de Marie-Caroline, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen.
Le cofondateur du FN, devenu début juin Rassemblement national (RN), qui a eu 90 ans le 20 juin alors qu’il était encore à l’hôpital, a invité près de 400 personnes dans la maison familiale qui lui sert de bureau. “Tout le monde est très heureux”, a déclaré à l’AFP son conseiller Lorrain de Saint Affrique.
Le chef du “clan” Le Pen, marié à Pierrette (mère de ses filles) en 1960 puis à Jany en 1991, s’est brouillé politiquement avec deux de ses filles, l’aînée Marie-Caroline, qui a rejoint quelques années le dissident Bruno Mégret après 1998, et la benjamine Marine, qui a pris les rênes du FN en 2011 mais a dû en exclure son père en 2015 pour ses propos polémiques, qui contredisaient sa stratégie de “dédiabolisation” du parti.
Au sujet de Marie-Caroline, qui est revenu au FN dans les années 2000, M. Le Pen disait samedi matin qu’il ne “désespérait pas de la revoir”. En juillet 2014, il déclarait pourtant à l’AFP que la page était définitivement tournée avec son aînée, affirmant qu’elle l’avait quitté par intérêt politique contrairement à son épouse Pierrette, “partie par passion”.
Jean-Marie Le Pen a cependant souligné qu’il “n’y avait pas que (sa) famille à cette soirée, mais aussi (ses) amis”. “C’est une réunion de nature affectueuse, amicale ou cordiale selon la chaleur des relations qu’on a eues avec chacun”.
– “L’âge des indulgences” –
Dans un entretien à Paris Match réalisé dimanche, Jean-Marie Le Pen affirmait avoir atteint “l’âge des indulgences” et complimente sa fille Marine, en dépit de leurs désaccords politiques, désireux de ne pas rester sur une rupture familiale.
Celui qui a présidé le FN près de 40 ans, mais en conteste aujourd’hui le nouveau nom et la ligne, a trouvé sa fille “en beauté” quand elle lui a rendu visite à l’hôpital le 17 juin, jour de la fête des pères, et s’est dit “optimiste” au sujet du score du RN aux élections européennes.
Il s’agissait de la deuxième hospitalisation de Jean-Marie Le Pen, soigné des suites d’une mauvaise grippe, après avoir frôlé la mort début avril en raison d’une complication pulmonaire.
A propos de Marion Maréchal, qu’il voit régulièrement, Jean-Marie Le Pen estime qu'”elle fait de la politique sans en faire” mais qu’elle a eu tort d’avoir “choisi un autre chemin” que le sien.
– “Filles prodigues” –
La réunion de la famille à Montretout et ses propos dans Paris Match tranchent avec les nombreuses critiques, y compris personnelles, qu’il a formulées contre sa fille Marine depuis que cette dernière l’a exclu du FN.
Les enjeux familiaux des Le Pen sont étroitement liés à l’histoire du FN, où la “structure est à la fois familiale et politique”, rappelle Samuel Lepastier, psychanalyste et chercheur associé à l’institut des sciences de la communication (CNRS-Sorbonne).
“M. Le Pen veut donner l’image d’un homme sage qui accueille ses filles prodigues. Il sait que s’il les repousse, elles ne viendront pas l’aider dans ses dernières années. Mais il ne renie rien et reste persuadé que c’est lui qui a tracé la voie royale”, analyse M. Lepastier. “Quand on est le chef de clan, on se doit d’avoir le dernier mot”.
L’éternel provocateur, en croisade contre l’immigration, a invité à sa soirée le groupe musical Les Brigandes, soupçonné de dérives sectaires et auteur de titres pop-rock aux paroles violemment xénophobes.
Article source: https://www.cbc.ca/news/canada/nova-scotia/cape-breton-hospital-closure-1.4720484?cmp=rss
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